Les Geishas de Kyoto
Une geisha, littéralement « celle qui pratique les arts », est une artiste raffinée des arts traditionnels japonais. Elle divertit une clientèle très aisée lors des prestations d’accompagnement et de divertissement en jouant de la musique et en dansant.
À Kyoto, dans la région du Kansai, on appelle les geishas geïko. D’un autre côté, à Tokyo, dans la région du Kanto, on dit geïsha ou geïgi.
Parmi les geishas, il existe deux rôles : les tachikata, spécialisées dans la danse, et les jikata, spécialisées dans la musique, instruments et chant.
Les geishas représentent la beauté de l’art japonais et leur performance raffinée. De ce fait, il existe toujours beaucoup de jeunes femmes qui rêvent de devenir geisha. Cependant, ce n’est pas un métier de tout repos : de nombreuses règles et étapes sont requises.
Comment devenir une geisha ?
Pour devenir geisha, il faut d’abord terminer la période d’apprentissage en tant que maïko qui dure environ cinq ou six ans.
Les maïko sont des jeunes filles généralement de moins de vingt ans qui s’entraînent aux arts traditionnels pour devenir geisha. Elles doivent habiter dans l’okiya, avec les autres apprenties, les maïko et les okasan qui sont leur représentantes légales. Elles apprennent de nombreuses coutumes :
- l’étiquette propre aux geishas
- le dialecte du Hanamachi, le quartier où vivent et exercent les geishas et les maïko de Kyoto
- et bien sûr, les arts traditionnels japonais comme l’ikebana, la danse japonaise et la musique.
Après un an d’apprentissage, elles commencent à faire des pratiques dans des lieux de divertissements en tant qu’apprentie avec les geishas.
Enfin, elles pourront officiellement commencer leur carrière après la cérémonie d’intronisation de maïko appelée misedashi. Elles peuvent alors performer dans les maisons de thé, les ochaya.
Après la carrière de maïko
Après avoir été maïko pendant quatre ou cinq ans, on peut devenir geisha, ou bien quitter le Hanamachi. Si la maïko choisit de devenir geisha, elle devient indépendante de l’okiya. La dure réalité du travail en tant que professionnelle des arts traditionnels l’attend. Le passage de maïko à geïsha s’appelle erikae (littéralement «changement de collier»). Elle doit continuer de s’entraîner rigoureusement. Même si elle n’est plus dans la fleur l’âge, la geisha a affiné ses compétences et son raffinement. Il n’y a pas d’âge de retraite pour une geisha.
Le quartier de Gion et les autres Hanamachi de Kyoto jouent un rôle important dans la transmission de l’art traditionnel. Mais il existe également des Hanamachi à Tokyo, à Kanazawa et à Osaka.
Une journée d'une maïko
La journée d’une maïko n’est pas si tranquille. D’abord, elle se réveille et prend le petit déjeuner entre huit et dix heures. Ensuite, elle se rend à l’école et pratique le chant et la danse. Elle termine vers seize heures, elle a un temps libre jusqu’à dix-huit heures. Généralement, elle prend son déjeuner un peu tard ou se repose ou bien s’entraîne pour son travail lors de soirées nommées ozashiki. Consacrées à admirer la danse et la musique et à échanger avec les geishas, ces soirées sont coûteuses et peuvent durer tard dans la nuit. Parfois les maïko et les geishas ont donc peu de temps de sommeil.
Pour reconnaître une maïko :
La maïko en kimono porte des épingles à cheveux décoratives dans sa coiffure et un long obi qui pend dans son dos comme un papillon. Elle est chaussée de très hautes sandales de bois, peu stables. Tous les objets décoratifs spécifiques à la maïko sont extrêmement chers et luxueux, conservés dans l‘okiya.
Prochaine nouveauté !
Nous sommes en route pour la prochaine nouveauté "La femme médecin de Yoshiya, à Gion" (titre de la version japonaise) de Toshiro Fujimoto ! Fujimoto est à la fois un écrivain et un médecin né en 1941, à Miyakonojo, Miyazaki. Aujourd’hui, il est également membre du Comité scientifique du magazine français spécialisé en psychiatrie "Les Cahiers Henry Ey". Écrit par un psychiatre, ce roman vous transportera dans le monde médical du début du 19e siècle à Kyoto ! Une suite est déjà en cours d’écriture !
Kyoto, la ville des premières geishas.
Gion, le célèbre quartier des arts traditionnels, est le théâtre du parcours exceptionnel de Tsukie.
Sa vie est toute tracée : devenir geisha, succéder à sa mère, reprendre la maison de thé. Mais c’est sans compter son exceptionnel aptitude à étudier et sa grande curiosité pour les livres.
Un des clients va lui permettre de choisir entre sa condition issue de sa lignée et sa véritable vocation : aider les autres en devenant médecin.
Ce roman a reçu le prix de la librairie Keibundô 2021.
Pour finir...
Les geishas consacrent leur vie à améliorer leurs performances et à divertir les clients. Toutefois, les geishas ne sont pas des prostituées. Ce sont des professionnelles de l’art japonais, et elles vivent dans un monde sévère et strict. Elles pratiquent un métier représentatif de l’esthétique japonais.
Conseils vidéos pour découvrir le métier de geisha :
- Manakaï, dans la cuisine des maïko sur Netflix (série de 9 épisodes)
- Une journée avec une maïko sur Youtube (40 min)
- Geisha, le crépuscule des fleurs sur Youtube (40 min)